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Gelons la taxe sur l’alcool
Gelons la taxe sur l’alcool
Il y a quelques semaines à peine, on a demandé au premier ministre Trudeau si les Canadiens pouvaient s’attendre à...
Il y a quelques semaines à peine, on a demandé au premier ministre Trudeau si les Canadiens pouvaient s’attendre à des augmentations d’impôts pour aider à payer la hausse fulgurante des dépenses gouvernementales en réponse à la pandémie de la COVID-19. Les Canadiens et les entreprises ont poussé un soupir de soulagement lorsqu’il a déclaré, « Non. La dernière chose dont les Canadiens ont besoin, c’est d’une hausse d’impôt. »
Malgré la déclaration du premier ministre, les Canadiens et les entreprises de restauration et d’hôtellerie en difficulté devraient être touchés par une augmentation des taxes sur la bière, le vin et les spiritueux le 1er avril prochain. Cependant, cette augmentation n’est pas seulement prévue pour l’année prochaine, mais aussi pour le 1er avril de chaque année, en raison de la taxe ascenseur sur l’alcool.
Vous ne savez pas ce qu’est la taxe ascenseur sur l’alcool? L’ancien ministre des Finances, M. Morneau, l’a introduit dans le budget 2017 lorsque le gouvernement a décidé qu’à l’avenir, il augmenterait automatiquement les droits d’indexation sur la bière, le vin et les spiritueux chaque année, à jamais. La mesure a été adoptée sans aucune analyse économique à l’appui et signifie que les futures augmentations ne sont pas soumises à un examen parlementaire.
Lorsque la mesure a été proposée pour la première fois, les brasseurs, les vignerons et les distillateurs canadiens ont fait savoir de façon claire au gouvernement qu’un mécanisme permanent d’augmentation des taxes qui singularise leur industrie et ne tient pas compte des conditions économiques était une mauvaise idée. Passons en 2020 et nous constatons directement le problème d’une hausse automatique des taxes qui ne tient pas compte des difficultés économiques que connaissent les entreprises.
Les conséquences de la pandémie ont été particulièrement dévastatrices pour l’industrie hôtelière canadienne, notamment pour les dizaines de milliers de bars et de restaurants canadiens qui dépendent de la vente d’alcool. Les choses vont si mal qu’une enquête de la Chambre de commerce du Canada a révélé que près de 60 % des restaurants canadiens pourraient faire faillite dans les trois prochains mois. C’est sans aucun doute le pire moment pour forcer ces entreprises à augmenter les prix de l’alcool. Et pourtant, l’augmentation de la taxe ascenseur va de l’avant avec une nouvelle augmentation des droits d’indexation le 1er avril 2021.
Le mardi 15 septembre, la Chambre de commerce du Canada a lancé la campagne « Gelons la taxe ascenseur sur l’alcool » pour soutenir les restaurants, bars, producteurs d’alcool et tous leurs fournisseurs canadiens pendant cette période difficile. Le message de la campagne est simple : nous voulons que le gouvernement fédéral abroge la taxe ascenseur sur l’alcool. Si vous convenez que le moment est mal choisi pour augmenter les taxes sur l’alcool pour les Canadiens et les restaurants et bars canadiens, nous vous encourageons à soutenir notre campagne, visitez le site gelonslataxesurlalcool.ca pour savoir comment participer.
Nous sommes d’accord avec le premier ministre pour dire que la dernière chose dont les Canadiens ont besoin, c’est d’une augmentation des taxes en ce moment. Il est temps que les actions du gouvernement reflètent ces paroles en abrogeant la taxe ascenseur sur l’alcool.
Jan Westcott, président de Spirits Canada
Luke Chapman, président de Bière Canada